A l’heure où les manifestations pour le climat se multiplient, les entreprises aussi bien que les citoyens sont appelés à revoir leurs activités qui ont un impact sur l’environnement. Tous ont un rôle à jouer, et le secteur de la communication ne manque pas à l’appel.

Et oui ! Communiquer pollue… D’ailleurs, l’impact des actions de communication sur l’environnement est considérable. Pour tenter d’y remédier, certaines structures décident d’adopter la communication éco-responsable. En d’autres mots, il s’agit d’appliquer une démarche de développement durable à la communication, tout en étant le plus transparent et respectueux de la sensibilité des publics possible. Dans cette approche de la communication le caractère « responsable » traduit un engagement sur le long terme et à tous les niveaux. L’éco-conception est au cœur de la démarche de communication green. Eco-concevoir permet de réduire considérablement l’impact environnemental de toutes les phases suivantes : fabrication, utilisation, recyclage et fin de vie. Il s’agit donc d’une démarche green et éthique à la fois. Une combinaison gagnante qui a su s’adapter et prendre en compte les problématiques actuelles.

Contrairement aux idées reçues, le digital n’est pas moins polluant que le print. Bien que la communication digitale participe à réduire l’impact environnemental dans certaines conditions, la conception d’une action de communication au travers d’outils numériques et sa diffusion ont également une incidence négative sur le climat ! Selon GreenIT.fr, un Internaute moyen pèse 346Kwh d’électricité, 200 kg de gaz à effet de serre et 3000 litres d’eau par an.

Des conséquences que l’on perçoit difficilement lorsque l’on navigue derrière son écran. Pour l’AGIT (Alliance GreenIT), « le numérique contribue sensiblement aux impacts environnementaux de l’activité humaine, malgré son apparence immatérielle, le numérique fait pleinement appel aux ressources non renouvelables pour se développer ». Autrement dit, le caractère virtuel du digital rend ces conséquences imperceptibles à l’œil nu, compliquant ainsi la constatation des répercussions.

 

Vers une communication digitale green

Dans le domaine du numérique, « chaque octet a un impact dans le monde réel ».

Le web : éco-gestes et éco-conception des sites internet

L’éco-conception web est une première étape vers la communication digitale éco-responsable. Mener une réflexion sur la conception « fonctionnelle, graphique, ergonomique et technique » des services numériques, notamment des sites web, permet de limiter leur impact environnemental.

En 20 ans, le poids moyen d’une page web a été multiplié par 115, passant de 14 Ko en 1995 à 1600 Ko en 2015. L’éco-conception prend en compte cette tendance et appelle à plus de sobriété en termes de ressources et contenus, afin de réduire les requêtes. Il s’agit d’optimiser le code, les données, les transferts, les fonctionnalités afin que les serveurs ne travaillent que pour de bonnes raisons. Dans ce cadre, il est important de prêter attention à l’optimisation des images et des vidéos : bon format et résolution adaptée. Agir en amont permet de proposer des contenus moins “énergivores”.

 

Hébergement vert et RGPD

Les data centers stockent et distribuent les données à travers le monde. Un data center consomme en moyenne « l’équivalent de 3 000 foyers américains », il est donc nécessaire de se tourner vers les hébergeurs « verts » respectueux de l’environnement. Ces derniers s’alimentent aux énergies renouvelables par l’intermédiaire d’un fournisseur d’électricité verte.
Dans la continuité d’une communication plus éthique, il faut également garder en tête le Règlement Général pour la Protection des Données (RGPD) qui vise à protéger les données des citoyens européens. Une ligne directrice à suivre pour assurer une bonne gestion de vos bases de données.

 

E-mails et newsletters

Optimiser la réception et les envois des mails permet de réduire les impacts environnementaux. Des gestes simples à appliquer au quotidien, par exemple, selon l’ADEME, il est primordial de classer ses mails dès leur réception et d’éliminer instantanément les spams. D’autres conseils permettent de gérer sa boite mail de manière “green” : éviter la fonction “réponse à tous”, privilégier les pièces jointes légères, adapter sa signature mail… Des initiatives qui peuvent paraître minimes mais l’impact environnemental des mails est important. L’envoi de 33 e-mails quotidiens avec des pièces jointes de 1 Mo à deux destinataires génèrerait des émissions annuelles équivalentes à 180 kg de CO2, soit autant que 1 000 km parcourus en voiture.

Pour limiter les échanges de mails, vous pouvez aussi vous désabonner des newsletters qui ne vous intéressent pas, une manipulation qui ne prend que quelques secondes.

 

Dématérialisez vos échanges

¼ des documents sont jetés seulement 5 minutes après avoir été imprimés. Un gâchis de papier qui peut être évité grâce aux réseaux sociaux d’entreprise. Ces plateformes, comme Workplace de Facebook, permettent des échanges dématérialisés et simplifiés. Vous pouvez donc partager des fichiers tous formats sans avoir à les imprimer.

D’autres plateformes comme Skype sont très utiles pour tendre vers cette dématérialisation des échanges. En réalisant vos réunions par visioconférence, vous limitez votre impact carbone en évitant des déplacements polluants.

 

L’éco-communication englobe aussi le print et l’événementiel !

L’éco-conception n’est pas seulement réservée au digital. Le concept s’applique aussi à la communication print. En ayant recours à des produits écolabellisés, à des encres végétales, à du papier issu de forêts gérées durablement ou recyclé, en faisant appel à un imprimeur certifié FSC, PEFC, ou bien Imprim’Vert, vous vous inscrivez dans une approche éco-responsable.

Un papier écologique dépend des matières premières le composant et de son processus de fabrication. Par ailleurs, afin de tendre vers une réelle notion d’éco-responsabilité, il est primordial de penser à la maîtrise des volumes.

L’événementiel n’est pas non plus en reste. Bien que les manifestations et événements s’organisent sur un temps réduit, celles-ci mobilisent des quantités importantes de matériels, et de moyens humains générant une masse de déchets non négligeable. Selon l’Ademe, une manifestation moyenne de 5 000 personnes génèrerait 2,5 tonnes de déchets et consommerait 1 000 kWh d’énergie et 500 kg de papier.

Néanmoins, il est possible de les éco-concevoir pour un meilleur respect de l’environnement. Transport, hébergement, restauration, décoration, son, éclairage, vidéo… Il existe des conseils et recommandations en fonction de chaque thématique.

Eco-concevoir votre communication digitale, Print ou encore vos événements n’est en aucun cas synonyme de zéro impact. L’éco-communication n’est qu’un moyen, prometteur et respectable, pour atténuer les conséquences de vos actions de communication. Pour cela, il existe des calculateurs qui mesurent l’impact environnemental d’un site web, d’une communication print ou d’un événement. Un moyen de prendre connaissance de l’impact de ses outils et de découvrir des pistes d’amélioration.

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