La biodiversité est un sujet qui nous tient à cœur chez Madison Communication. Depuis quelques mois, nous sommes marraine d’une ruche. Nous vous proposons de partager la vie de nos abeilles et de vous faire découvrir le métier d’apiculteur. Pour en savoir plus rendez-vous sur notre article précédent : La famille de Madison s’agrandit !

Jerôme Courtin, apiculteur : une passion qui ne manque pas de piquant

Jerôme Courtin, domicilié à Héric, a un profil atypique : ancien statisticien sportif au PSG puis chef de projet à la Française des Jeux, entre autres, il a finalement suivi une formation à l’union des apiculteurs de Loire Atlantique.
Son objectif ? Fédérer les bonnes volontés autour d’un projet citoyen : c’est-à-dire faire en sorte que des particuliers et/ou des entreprises qui le souhaitent puissent parrainer ou adopter des ruches sur lesquelles il se propose de veiller. Une mixité sociale avec pour seul liant… lui. Il veut « un vrai concept citoyen » et c’est pour cela d’ailleurs qu’il essaie de sensibiliser à son projet le maximum d’associations qui l’aideront à entretenir son piquant habitat.
Il ne se revendique pas apiculteur professionnel, car il ne vend pas d’essaim et très peu de miel – la majorité allant aux parraineurs – mais revendique un statut de « chef de projet apiculteur » Il entame de fait sa deuxième année sans avoir perdu un seul parrainage, bien au contraire, « ce qui me ravit et me conforte… » Une profession de foi d’autant plus méritante que Jérôme Courtin est allergiques… aux piqûres d’abeilles.

Madison Communication a souhaité faire partie de ce projet, et pour cela la société a parrainé une ruche. Pour la petite histoire, c’est à Orvault et plus précisément dans le jardin d’une personne âgée que notre essaim a été récupéré, en juillet 2015. En avril de cette année, il élira domicile dans une parcelle totalement bio de 145 hectares ; le miel issu de cet essaim pourrait donc pour une large part, être qualifié de bio, même s’il ne pourra revendiquer le label car comme l’explique Jérôme Courtin, « les abeilles en effet peuvent butiner jusqu’à 4 km autour de leur ruche… »Pour le moment seulement 10 000 abeilles vivent en communauté dans cette ruchette (demi ruche), mais cet été on devrait en comptabiliser 50 000…

La vie d’une abeille : pas de tout repos

Pour parvenir au statut de butineuse/ouvrière, l’abeille doit passer par plusieurs métiers et quand on sait que sa durée de vie se limite à 3 à 6 mois en hiver et seulement 3 à 7 semaines en été, elle n’a donc pas le temps de s’ennuyer… Car elle sera ainsi tour à tour :
• nettoyeuse
• maçonne
• gardienne
• nourrice
• ventileuse
• et enfin butineuse
Mais pourquoi ont-elles une espérance de vie plus grande en hiver qu’en été ?
La réponse est des plus simples : « pour qu’une ruche vive en parfaite santé il faut que la température soit modérée à environ 25°-30°c, souligne Jérôme Courtin. L’hiver les abeilles forment de fait une grappe autour de la reine et c’est avec leur thorax qu’elles permettent de maintenir la température. L’été c’est avec leurs ailes qu’elles ventilent et surtout elles travaillent beaucoup plus -travail dans la ruche et butinage-. Ce qui, comme vous pouvez l’imaginer, est beaucoup plus fatiguant… ». En somme, plus elles travaillent, moins elles vivront.La communauté des abeilles n’est pas si loin de celle des Hommes, elles ont elles aussi un système de gouvernance, sous forme d’une monarchie pour être plus précis. La reine a tout pouvoir et une ruche ne peut pas s’en passer. Si par malheur la reine meurt, les abeilles organisent tout un processus, naturel nous précise Jérôme Courtin :
• Prendre la pondaison de moins de trois jours
• Sélectionner entre 3 et 8 rennes potentielles
• Les nourrir à la gelée royale
• Construire une cellule autour pour ne pas qu’elles aient froid

Environ trois semaines plus tard, la première reine à pointer le bout de son dard devra tuer les cinq autres -vie cruelle quand tu nous tiens-.Et là sa vie débute par une seule et unique journée de fécondation par plusieurs mâles, oui la reine est très courtisée -à noter que les males ont pour seul objectif, la fécondation -. En effet, elle peut pondre jusqu’à 2000 œufs par jour en pleine saison-, elle est donc « l’essaim » même de la vie.

Apiculteur : une attention permanente

Mais après avoir parlé du travail que doit fournir une abeille, quel est son travail à lui, Jérôme Courtin, en cette période hivernale ?Son quotidien se définit en trois mots : surveillance, prédiction et prévention. En hiver il est là pour s’assurer que tout se passe bien car cette saison est meurtrière et emporte 20% de ses abeilles de ses ruches. Pour s’assurer qu’elles ont encore assez de nourriture -récoltée durant l’été-, il va soupeser ses ruches. Il est en effet impossible de les ouvrir, à cause du froid.Si la ruche s’avère trop légère, il va lui apporter un complément alimentaire, plus connu sous le nom de « candy », sorte de mélange de miel, de sucre et d’eau.Nous savons que les abeilles sont en voie de disparition de par plusieurs facteurs, comme les champignons « Nosoma Ceranae », les pesticides et le frelon asiatique. Jerôme Courtin nous confie qu’il n’est pas confronté aux problèmes des champignons et très peu à celui des pesticides « j’ai la chance d’être dans une région qui n’est pas trop une terre d’agriculture céréalière ; et puis en plus de ça je suis très prudent et détermine les endroits les plus appropriés pour installer les ruches. »En revanche, pour ce qui est de la question des frelons sa réponse est un oui massif : « depuis 4 ans je constate une expansion importante du fléau dans la région, qui ne peut que m’inquiéter. Pour limiter les risques, au printemps quand la reine des frelons refait surface, j’essaye de la piéger, car une ruche de frelons sans reine n’a plus lieu d’être. »
Pour finir, nous lui avons posé la question concernant le maintien indispensable de la pollinisation en cas de disparition des abeilles. Rappelons que la Chine, dans le Sichuan, a développé des « hommes abeilles », c’est-à-dire que la pollinisation est réalisée manuellement par des humains et plus par nos amies les abeilles. Il se veut rassurant et parle de prise de conscience – lentement mais sûrement – en France sur ce problème. « J‘ai une grande confiance dans la mentalité française… »

Le parrainage peut se faire à partir de 60 euros par an, pour plus d’informations :
http://www.lerucherduchampoivre.com
06.61.70.83.50

Cet article a attisé votre curiosité, et vous souhaitez savoir de quelle aile danser ? Abeille, guêpe ou Frelon ?? Pour le découvrir, rendez-vous sur la page Facebook de Madison Communication !

Ruche abeille essaim

Rédacteur: Cécile Limorté

 

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